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Mon travail au sein de la Kilombero valley

          Comme je l'ai mentionné dans mon article "Une grande aventure qui commence", j'ai eu l'opportunité de travailler avec la Kilombero Valley Ornithological Centre (KVOC), une structure travaillant sur la conservation de la faune et de son milieu dans la vallée du Kilombero. 

Alors la KVOC, c'est une petite ONG menant principalement des études de conservation sur les oiseaux et leurs habitats, mais elle travaille également sur la préservation de l’ensemble de la faune sauvage présente dans la vallée du Kilombero. Cette organisation fonctionne beaucoup sur l'aide de volontaires. Elle se trouve dans un petit village du sud de la Tanzanie, nommé à Kichangani. Pour visualiser le lieu, elle se situe à environ 1h30 d'Ifakara, la grande ville la plus proche, qui est elle-même est à environ 400km à l’ouest de Dar es Salam, la capitale.

Suite à certains changements, mon séjour s'est finalement fait sur trois mois. Au cours de ces trois mois, j'ai participé à trois études.

 

Mon premier mois s'est focalisé sur deux études, initialement prévu avant mon départ, la première consistant à recenser la biodiversité présente au sein du territoire de la Kilombero Valley Teak Company (KVTC), une compagnie forestière exploitant le teck. Pour cette étude, nous avons travailler sur l'inventaire des oiseaux et des gros mammifères (dont les carnivores) présents sur ce territoire. Concernant la deuxième étude, elle se portait sur une étude des conflits hommes-faune, par l'utilisation d'un questionnaire. Nous avons réalisé cette étude au près des habitants du village de Kichangani, un village situé sur un des flux migratoire de la faune de Kilombero, situé entre deux territoires protégés (celui de la KVTC et la Selous Game Reserve).

Toutefois, suite à une demande du gouvernement, nous avons du suspendre nos études, pour se consacrer à un nouveau projet. J'ai donc passé le reste de mon séjour à travailler sur ce projet : mise en place de l'étude, du protocole et des techniques d'échantillonnage ainsi que la collecte des données sur le terrain. En fait, cette étude concerne une zone devenue protégé récemment ("protégée" de la chasse, du braconnage, d'installations et d'activités humaines). Cette zone se nomme ILUMA (par rapport aux villages autour, Ifakara LUpiro et MAng'ula), elle se situe le long d'une partie de la réserve de Selous. Le gouvernement a demandé à la KVOC de recenser la biodiversité ainsi que les perturbations humaines présentes au sein d'ILUMA. C'est là que commence notre travail, nous avons donc décidé de s'intéresser aux même taxons que dans l'étude avec la KVTC, mais en y ajoutant cette fois-ci le taxon des reptiles et amphibiens. Nous avons donc défini un protocole ainsi que des techniques d'échantillonnage adapté pour chaque taxon. Durant cette étude, j'étais en partie responsable du planning et de l'organisation du terrain. Concernant la collecte des données, je gérais pour le taxon des reptiles et amphibiens, ainsi que celui des grands mammifères et des carnivores. Notre échantillonnage s'est fait sur deux mois et demi, à travers toute la zone d'ILUMA. Nous partions camper sur le terrain, 3 à 4 jours par semaine. 

Suite à ces échantillonnages, nous avons enregistré les données et j'ai rédigé un rapport final sur le statu de la biodiversité et les activités humaines présentes dans cette aire protégée. Dans le rapport, des idées pour la gestion d'ILUMA ont également été proposé, ainsi que des solutions contre les perturbations humaines.

En plus de ces trois études, nous avons également fais de la sensibilisation dans les écoles de primaires et secondaires de Kichangani et des villages voisins. Nos visites étaient assez régulières au sein de ces différentes écoles. Ainsi, nous avons pu donner différents cours portant sur l’environnement et l'écologie tels que la chaîne alimentaire et les réseaux trophiques, l'importance de conserver la biodiversité ou encore le cycle de l'eau, etc.

Ce travail a vraiment été exceptionnel et très enrichissant pour moi. J'ai eu beaucoup de plaisir dans la réalisation ou la mise ne place de ces études, de pouvoir découvrir et observer cette faune sauvage. J'en ai vraiment pris plein les yeux tout au long de mon séjour, voir tous ces gros mammifères (zèbres, éléphants, singes, dik dik, etc.) et oiseaux à chaque sortie de terrain. Malheureusement, j'ai pu également voir la proportion importante des activités humaines pesant sur l'environnement, la destruction des forêts pour faire du charbon de bois ou l'installation d'implantations pour faire de l'agriculture et de l'élevage, le surpâturage, etc. Bref, il y a encore beaucoup de travail au niveau de la communication et la sensibilisation auprès des locaux, sur l'importance de la faune sauvage et de ses habitats. Mais en formant et en expliquant les enjeux aux jeunes générations comme on a eu l'occasion de le faire, et avec la rédaction de notre rapport d'étude (destiné au gouvernement), il reste de l'espoir.

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